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BUNKER, IMMANENCE.

 

Une tribu d’Hommes néolithiques font la rencontre de la ruine d’un blockhaus en déshérence.

La géométrie puissante du bâtiment, sa plastique artificielle vont être une révélation.

 

Le choc Mystique qui en résulte va être à l’origine d’un culte animiste autour duquel se développeront les espaces du rituel, du cultuel. Cette scénographie religieuse va tendre à exprimer l’augure, l’aura du fétiche, et chercher à l’exalter.

 

Le parti sera donc d’imaginer l’architecture cultuelle du campement comme moyen de révéler une nouvelle interprétation mystique de l’architecture utilitaire, et ici militaire.

 

Les espaces du culte vont exprimer la mystique du Bunker à travers la symbolique de leur architecture.

TOTEM

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Le TOTEM est un objet fédérateur, sacré, autour duquel on se réunit. C’est un objet qui séduit et qui structure.

L’aspect totémique du Bunker va définir l’aspect circulaire du plan. Il va réunir l’ensemble du complexe architectural et produire une double dynamique dans l’espace.

Par son aspect intégrateur, il va unir le plan à l’intérieur d’un périmètre rond.

Par son aspect sacré, il va créer une distance entre le culte et lui-même.

ANIMISME

 

L’animisme est la croyance selon laquelle tout objet est pourvu d’un esprit, d’une conscience.

La figure du bunker sacralisée va exprimer l’aspect protecteur du totem, incarnée dans une figure allégorique.

Dès lors, il va définir des espaces lié à son aspect d’animal allégorique.

L’espace visible à travers l’œil (bouche à feu du Bunker) se trouvera un espace non-aedificandi. Seul un espace réservé au guet afin d’aider le fétiche dans son rôle de sentinelle.

L’espace de vie et de culte se trouve à l’abris, derrière la frontière immatérielle entre l’observant et l’observé.

Dans l’axe vertical du projet, le cimetière des hommes est l’espace le plus protégé et au plus proche du sacré.

MÉGALITHE 

 

Un mégalithe est un complexe sculptural cérémoniel composé de monolithes.

Le mégalithe exprime aussi le rapport aux saisons, à l’univers céleste, au soleil, aux étoiles.

Par là, il va structurer l’usage des espaces et leurs chronologies, il va rythmer les temps du rituel selon le rythme solaire et l’évolution de l’ombre du bunker sur le camp.

Le rituel est cyclique et quotidien.

FORTERESSE

 

L’aspect menaçant, les géométries d’oppression du bunker, qui correspondent aux critères d’imperméabilité du paysage de guerre, contribuent à créer un climat de tension.

En effet, le fétiche gardien dégage une tension et une force qui évoquent, par opposition, une grande pression, et, par extension un grand danger.

Ce danger va être ressenti de manière imminente et immatérielle.

Cela va favoriser une peur de l’espace dégagé au profit de l’espace confiné. Et un grand pessimisme architectural qui va favoriser l’utilisation d’un matériau lourd et une architecture semi-enterrée.

Cette architecture puissante va procurer aux Hommes du camp la calme et pérenne assurance du monolithe.

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